LE REGARD DE FLORIAN MORIER, CHEF DE L’UNITÉ DE STABILISATION DES ZONES LIBÉRÉES PAR BOKO HARAM

« On est plus ou moins à 80% » 

Les médias sont mis à contribution dans le processus de réalisation du projet de stabilisation des zones touchées par la crise sécuritaire liée à Boko Haram à l’Extrême-Nord. Le programme des nations unies pour le développement les a conviés à un déjeuner de presse.

 

  

Florian MORIER, Chef de l’unité de stabilisation des zones libérées par boko haram

Magazine Fadjiri : Qu’est-ce qui justifie ce tout premier déjeuner de presse autour de la mise en œuvre du projet de stabilisation des zones affectées par Boko Haram ?

Florian MORIER : C’est un projet qui a une grande visibilité et la presse est très importante pour nous. La stabilisation dans une zone affectée par Boko Haram est un sujet sensible. Et nous avons invité les hommes et femmes de média pour discuter ensemble et pouvoir échanger. Ceci pour qu’il n’y ait pas d’incompréhensions et que demain, vous relayez la bonne information, la plus précise possible et que vous comprenez toutes nos difficultés. Il faut réfléchir ensemble sur la façon de communiquer parce que sans la communication, on risque de mettre encore certaines populations plus à mal.

Qu’est-ce qui est concrètement contenu dans ce projet dit de stabilisation ?

Ce projet de stabilisation vise effectivement à stabiliser les zones libérées de Boko Haram. On intervient sur trois axes que sont l’amélioration du cadre sécuritaire, la relance économique et l’accès aux services de base et des infrastructures essentielles. On travaille essentiellement avec les sectorielles et on n’a pas d’autres agences pour la mise en œuvre mais juste des partenaires étatiques.

A l’heure qu’il est, où se situe le curseur du taux d’exécution de ce projet ?

Alors, pour le moment, on est beaucoup intervenu à Amchidé, Limani, Mora et Kolofata dans l’objectif ultime d’ouvrir le corridor économique. On est plus ou moins à 80%, c’est-à-dire qu’on a réalisé beaucoup d’infrastructures, beaucoup d’emplois pour les jeunes et pas mal de renforcement de capacités des acteurs sécuritaires. Maintenant, on va commencer dans le Mayo-Moskota et on va s’apprêter à commencer à Blangoua et à Hilé-Alifa.

Propos recueillis par Jacques KALDAOUSSA

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